Elections cantonales des 20 et 27 mars 2011

Publié le 16 Mars 2011

Le CR68 pose ses questions aux candidats

Cantonales DNA004160

 

L'un des objectifs de la réforme territoriale, approuvée par nos parlementaires en novembre dernier et qui programme la disparition des conseillers généraux en 2014, est de simplifier le « mille-feuilles institutionnel », qui résulte de plusieurs décennies de décentralisation et de complexification.

 

Nous craignons que le remède ne soit pire que le mal et souhaitons connaître les positions des candidats, afin d'éclairer notre vote. Il nous a donc paru nécessaire de poser quelques questions aux candidats sur la nature de l’organisation politique de notre Nation, dans un esprit constructif, afin d’ouvrir le champ au débat dont nous avons jusqu’à présent été privés.

 

 

1/ La place de la Commune

 

Le CR68 est attaché à la Commune comme brique de base de la démocratie et dont l'acte de naissance politique remonte à 1789. Plus de 500 000 élus bénévoles par mandature, et sur plusieurs générations, des millions de citoyens qui se sont frottés au suffrage universel, et si l'on y ajoute encore conjoints et proches, cela fait  un nombre incalculable de citoyens qui ont côtoyé de près ou de loin la réalité politique (relation avec les administrations, eau potable, assainissement, ordures ménagères, voirie, budget, fiscalité, investissements, cérémonies officielles...).

 

Cette proximité irremplaçable entre élus et non-élus qui manque à bien d’autres échelons, cette liberté d'action qui n'existe quasiment pas dans d'autres pays, sont des trésors politiques et comptent parmi les raisons de la vitalité de notre démocratie. Il serait particulièrement insensé de dilapider cet héritage.

 

→ Quelle doit-être selon vous la place des communes dans notre maillage territorial ?

 

→ Comment éviter que l’élection au suffrage universel direct des conseillers intercommunaux n’affaiblisse l'échelon communal ?

 

→ Faut-il donner la préférence à la coopération dans des syndicats intercommunaux (qui doivent rester des organes techniques) ou à l'intégration obligatoire dans des communautés de communes toujours plus éloignées des citoyens, et sujettes à des dérives politiciennes ?

 

 

2/ La place du Département

 

Le CR68 est tout autant attaché au partement, comme structure administrative et comme collectivité territoriale. Nous nous réjouissons que le mode de scrutin des conseillers territoriaux se soit calqué sur celui des cantonales, car c'est une élection populaire à fort coefficient d'ascenseur politique.

Pour autant, l'élaboration d'un « schéma entre le conseil régional et les conseils généraux » après les élections, région par région, pour répartir les compétences, semble relever de l'amateurisme à courte vue, qui masque un manque d'ambition à l'échelle du pays. Il risque d'aboutir rapidement à un émiettement de nos institutions.

 

→ Que pensez-vous de ces évolutions ?

 

→ En Alsace, un referendum sur les collectivités a été annoncé pour l'automne, visant à « expérimenter une intercollectivité, le Congrès ou Conseil d'Alsace ». Quelles sont vos positions, sur le principe d'un tel referendum, mais aussi sur son contenu ?

 

→ Pensez-vous que les départements soient devenus désuets et qu'il faudrait les fusionner avec la « région Alsace » ?

 

 

3/ Le rôle de l’Etat

 

Aujourd'hui, nous ne pouvons que constater l’absence d’une vision globale et claire de l’aménagement du territoire.

A l’échelon national, la « Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale », cette Datar créée en 1963, a été remplacée par la « Délégation Interministérielle à l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires » (Diact).

Avec la réforme territoriale, des « Métropoles » pourront se voir confier des compétences qui relevaient auparavant de la Région ou du Département tout comme « de grands équipements et infrastructures » qui dépendent de l'Etat, au prétexte de leur donner un statut « susceptible d'assurer leur rayonnement à l'échelle européenne ».

 

→ Comment éviter que la France, considérée comme un tout à aménager dans le cadre d'une République mettant tous les citoyens sur un pied d'égalité devant la Loi, ne devienne une simple collection de régions, de départements, et bientôt de métropoles, en compétition les uns avec les autres ?

 

→ Quelle place souhaitez-vous accorder à l’Etat dans l'aménagement planifié du territoire, alors que la métropolisation ressemble fortement au statut féodal des « villes libres » ?

 

→ Quel avenir pour les services publics dans ce système de concurrence inter-régionale ?

 

 

cerclerepublicain68@orange.fr 

Rédigé par Cercle Républicain 68

Publié dans #Cantonales 2011

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